Premiers inventaires du Fichier des ecclésiastiques catholiques

Cela concerne à ce jour plus de 3800 individus ayant travaillé dans les diocèses de Châlons, Tulle, Verdun, Versailles, Basse-Terre, Saint-Pierre et Fort-de-France, Saint-Denis, Carthage et les missions étrangères. Les données sont accessibles par diocèse à partir de l'inventaire global, ou par le moteur de recherche.

Une fois les lots d'un diocèse entièrement indexés, les données sont exportées de l'application Girophares. Les contenus sont contrôlés et harmonisés de manière semi-automatique (coquilles de mots fréquentes, développement des abréviations restantes, dates incohérentes) puis encodés au format XML pour être publiés sur le portail documentaire des Archives nationales (exemple Antoine Engler).

La mise en ligne de ces nouveaux inventaires permet d'effectuer des recherches nominatives (recherche en plein texte ou recherche avancée / dossiers nominatifs), d'étudier la carrière d'un individu ou la succession des desservants d'un lieu, mais également de mettre en lumière la richesse de ces fiches en matière d'informations sur le climat politique local sous la Troisième République. Il n'est pas rare en effet que les fiches évoquent :

• l'opinion et l'attitude de l'ecclésiastique (voire de l'évêque en sous-texte) vis-à-vis de la politique du gouvernement, qui, en cas d'hostilité, se manifestent par des pressions pour le déplacement de paroisse, voire une suppression du traitement  ;
• des événements locaux révélateurs des tensions autour des questions de laïcité au sein de l'enseignement ou de la vie politique locale : sermons en chaire hostile au gouvernement, propagande lors des élections, refus de sacrement ou de première communion, participation à des manifestations, conflit avec le conseil municipal ou les habitants.

Ces renseignements ont la plupart du temps été transcrits par les indexeurs, et sont indexés avec des mots-clés (politique, religieux, vie et mœurs, secours et pension).

Le dépouillement de ces fiches nominatives offre aux chercheurs des pistes pour trouver dans d'autres fonds d'archives des événements précis, avec dates et lieux voire producteur : de la correspondance dans les fonds des préfectures, des affaires judiciaires ou encore des faits révélés dans la presse locale. Enfin, ce travail d'indexation facilite l'identification d'individus, par exemple des érudits locaux, pour lesquels les prénoms et dates d'existence ne sont pas toujours connus.

Merci à tous les contributeur·rice·s pour leur travail de qualité et leur participation à ce projet !